samedi 10 décembre 2011

Les gays tunisiens ont la gueule de bois - Têtu




Le 14 janvier dernier, après un mois de protestations sanglantes et 23 ans de pouvoir, Ben Ali quittait la Tunisie, espoir d’ouverture sans précédent. Un an après, la communauté gay du pays s’inquiète d’un retour des conservatismes et de la fin d’une exception tunisienne.



C’était l’un des lieux phares de la communauté gay de Tunis. Cet été, le hammam La Guérison a fermé ses portes. «Des flics se seraient faits aborder là-bas, nous explique Houssem*, journaliste au sein d’un grand média tunisien. Pourtant, tout le monde sait que cet endroit était fréquenté par la population gay». Un événement presque anodin, mais qui reflète le changement d’atmosphère en Tunisie, notamment sur la question de l’homosexualité.
Sur l’avenue Bourguiba, la principale artère de Tunis, on trouve de nombreux établissements plus ou moins gay-friendly. Le pays fait preuve d’une certaine ambivalence. Les relations sexuelles entre hommes sont assez fréquentes. Y compris chez des hommes mariés selon Houssem: «Il y a une bisexualité latente et très présente chez les Tunisiens. Le personnage de l’homme efféminé a toujours existé dans la culture tunisienne. Ce n’est pas un problème de voir un garçon en embrasser un autre dans cette société très masculine. Mais il ne faut pas nommer les choses! Ne surtout pas parler d’homosexualité!» En arabe, «niboun» désigne l’homo mais aussi le lâche (lire notre article)…«C'était le bon moment pour sortir»Au printemps dernier, les gays sont partie prenante de la révolution de Jasmin. Ils revendiquent pour la première fois cette identité sur la place publique. Des groupes se créent sur internet. Une première dans un pays où le ministère de l’Intérieur sait tout. Le 16 octobre, lors de la marche «Fous-moi la paix!», des milliers de Tunisiens manifestent contre le retour en force des Islamistes. Des dizaines de drapeaux arc-en-ciel flottent parmi la foule. Mais le mouvement est immédiatement instrumentalisé.
«Les islamistes et d’autres ont assimilé les défenseurs des droits de l’homme et la gauche aux défenseurs du mariage homosexuel. Les gays ont cru que c’était le bon moment pour sortir. Il y a eu des appels à l’intégration des droits des gays dans la constitution. Cela a énormément choqué. D’une certaine manière, il ont fait beaucoup de mal à la gauche», regrette Houssem, qui revit pourtant avec émotion et fierté cette journée du 16 octobre.
Deux TunisieLes attaques verbales ne proviennent jusqu’ici que d’individus isolés. Ennahda, le parti islamiste qui a gagné les élections du 23 octobre, a pris soin de ne jamais évoquer le sujet. Impossible d’ailleurs de discuter de l’homosexualité avec ses représentants en France. Mais les porte-paroles des partis de gauche à Paris ne sont pas plus disponibles.
«Il y a deux Tunisie. L’une conservatrice et l’autre moderniste, qui se fait taxer de pro-occidentale», analyse Nadia El Fani, une réalisatrice tunisienne qui vit à Paris. Chacun prend soin pour l’instant de ne pas se couper d’une partie de la population. «Le tabou est tellement fort que l’on n’arrive pas à en parler. Le mot d’ordre c’est: ‘‘Il n’y a pas d’homos chez nous’’. Pourtant, tout le monde le voit!» Un durcissement qui ne date pas de la révolution, selon elle. Il était déjà en cours sous le régime Ben Ali.
«Certains arrêtent les mecs comme ils ont arrêté la bière»«Les choses ne vont pas dans le bon sens!», s’inquiète Houssem. «Aujourd’hui, l’atmosphère est différente. Certains Tunisiens arrêtent les mecs comme ils ont arrêté la bière. 20% de mon carnet d’adresses ne me répond plus.» Il redoute la possible fin de cette tradition de tolérance et d’un certain hédonisme tunisien. Depuis quelques semaines, les rumeurs courent sur certaines arrestations et des vidéos anti gays sont postées sur la toile.
«Ce n’est certainement pas le moment de la visibilité, poursuit Houssem. On perdrait énormément à le faire. Cela ne sert à rien puisque la société l’accepte déjà. Il y a d’autres priorités.» Nadia El Fani revendique pourtant davantage d’activisme et une note d’espoir. «En dehors des islamistes, les Tunisiens sont conservateurs, mais on ne sait jamais. La tradition des libertés individuelles existe en Tunisie! Je ne veux pas être présomptueuse, mais je pense que si l’on s’en prenait à l’intégrité physique de certains, des voix s’élèveraient. C’est à nous, les artistes, de nous battre! On n’avait pas imaginé la révolution. On ne peut pas imaginer ce que peut produire la société tunisienne.»
*Le prénom a été changé.

mardi 30 août 2011

Kokorico!!!


Et le Making of... pour les mordus de JPG et de Jean Baptiste Mondino qui s'est chargé de réaliser le spot publicitaire dès le 7 Sept-embre à la TV :)


Sur les vidéos, Jon Kortajarena, top modèle récurrent des collections hommes Tom Ford, danse le flamenco sur fond de tambour en costume de plumes noires.
Ceux qui ont vu single man, se souviennent peut être du jeune prostitué espagnol "Carlos" qui offre une cigarette à George (Colin Firth)...
Kokorico est le cri du coq, symbolisant la France, Jean Baptiste grâce au flamenco nous emmène à coté en Espagne, ou même jusqu'au Mexique où les combats de coqs occuppent une place importante dans la société.
N.B. Le combat de coqs est malheureusement une pratique, aussi barbare que cruelle qu'elle soit, n'est pas encore interdite dans certains pays soit disant "civilisés" comme la France par exemple.
En France ainsi qu'en Philippines, à Cuba, au Pérou et au Mexique les gens peuvent encore s'enthousiasmer, parier ou se distraire en regardant un coq mourir sur un ring à grands coups de becs.

samedi 27 août 2011

Samy Messaoud - CLip

Samy Messaoud - CLip


Personellement j'ai pas trop aimé ce clip plutôt provocateur que militant,
Je trouve que c'est honteux d'utiliser un tel sujet dans le but de provoquer/de percer dans le milieu du showbiz.
Qu'en pensez vous?!

mardi 26 juillet 2011

Toul Omri طول عمري

Nouveau, le cinéma égyptien s'empare maintenant de la cause gay, un film militant, et surprenant.


Victoire pour les gays à New York :)

Félicitations à nos amis new-yorkais pour cette victoire, un vent de liberté et d'égalité a soufflé sur l'Amérique du coté de New York et pas uniquement...

La loi est entrée en vigueur ce dimanche 24 juillet, et 823 couples se sont déjà dit "I do" ;)
Sachant que de l'autre coté de l'Atlantique (le Canada, ainsi que 6 États aux USA) puis des pays comme le Mexique ou le Brésil ont déjà légalisé les unions entre individus de même sexe, quand est ce que cette vielle France se réveillera et suivra!!!???




mercredi 12 janvier 2011

Journal d'arte

http://videos.arte.tv/fr/videos/arte_journal-3631850.html