Loi anti-gay en Russie: faut-il boycotter les Jeux olympiques de Sotchi?
La Suédoise Emma Green-Tregaro a affiché son soutien au mouvement gay et lesbien en peignant ses ongles aux couleurs du drapeau de l'arc-en-ciel lors des mondiaux de Moscou. [Erik Martensson - EPA/Keystone]
A six mois des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, la Russie est plus que jamais sous le feu des critiques. Les prises de position se multiplient pour dénoncer une récente loi, promulguée par Vladimir Poutine, qui punit la "propagande homosexuelle". La mobilisation s'organise face à ce que certains perçoivent comme une dérive homophobe. Lors des mondiaux d'athlétisme qui viennent de s'achever à Moscou, certains athlètes n'ont pas hésité à peindre leurs ongles couleur arc-en-ciel ou encore à dédier leurs médailles à leurs amis gays. Mais au-delà de ces initiatives personnelles,
l'appel à un boycott des InfoJeux olympiques de Sotchi se fait de plus en plus pressant. Le boycott est une solution qui a déjà été utilisée dans le passé. Ainsi en 1980, lorsqu'une soixantaine de pays avait boycotté les jeux d'été qui justement se tenaient en Russie. Mais cette solution est jugée trop radicale aux yeux de certains. Plusieurs chefs d'Etat comme Barack Obama ou David Cameron ont rejeté cette option. Le Premier ministre britannique a expliqué, par exemple, qu'à ses yeux, "on peut mieux combattre les préjugés en participant plutôt qu'en boycottant les jeux".
Cette perspective d'un boycott des Jeux olympiques est-elle une réponse légitime et efficace face à certaines dérives en matière de droits de l'homme?
Débat entre Barbara Lanthemann, secrétaire générale de l'organisation suisse des lesbiennes et Laurent Clerc, ancien champion d'athlétisme et président de Starting-block, l'organe du PDC genevois destiné à la promotion et à la défense du sport.
